Origine du nom:
D’après le dictionnaire des communes, BARALLE tirerait son nom de BARALA sur le ruisseau d’Hurtevent où un monastère fut fondé au 6ème siècle sous l’invocation de Saint Georges. Les Normands surprirent cet asile en 881 et l’ensemble fut pillé et livré aux flammes. Les religieux, en fuite, furent massacrés à l’endroit nommé « LA CHAPELLE DES MORTS ».
Préhistoire
Nul doute que la présentation géographique de ce village proche d’une voie de communication importante tracée dés les premiers âges et l’existence de bois giboyeux n’aient attiré les hommes préhistoriques qui vivaient de chasse et de pêche. La présence de l’homme préhistorique est attestée dans la région, non seulement par un certain nombre de mégalithes, mais aussi par des trouvailles comme celle de l’homme de BIACHE, par exemple.
A l’époque romaine
En l’an 57 avant JC, César, ayant décidé la conquête de la Gaule, arrive aux pays des Atrébates (ARRAS). Les romains s’installent en maîtres et s’emploient à la fortification de leurs points stratégiques. C’est à cette époque que fut érigé le fortin à l’origine de notre village. Cette occupation romaine est vérifiée par la découverte de poteries et monnaies romaines. Récemment, on a retrouvé une importante nécropole à incinération gallo-romaine datant du 1er siècle de notre ère, au lieu-dit la « LA CHAPELLE DES MORTS », à l’endroit où est actuellement construit le bâtiment qui accueille « Point Vert ».
Le Monastère
C’est ainsi que Saint Vaast fonda à Baralle le monastère qu’il dédia à Saint Georges. Celui-ci comporte l’abbaye, la chapelle et la ferme qui furent édifiées près de la fondation Saint Georges. Le renom de ce monastère Saint Georges fut grand. Malheureusement, en 881, cet asile fut attaqué par les normands et les chanoines de Baralle se réfugièrent à Cambrai emportant, avec eux, la sainte relique du bras de Saint Georges dont ils avaient la garde (elle y resta jusqu’à la révolution date à laquelle elle fut détruite). Les religieux voulurent rentrer à Baralle malgré l’avis de l’évêque et furent massacrés à l’entrée du village. Après le passage des hordes normandes et l’anéantissement des habitations du monastère, le village de Baralle se reconstitua peu à peu. Les propriétés du monastère furent attribuées par l’évêque de Cambrai à l’abbaye d’ANCHIN. Cette donation unissait la paroisse de Baralle à l’une des abbayes les plus florissantes de l’époque.
Les seigneurs de Baralle
Les premiers qui possédèrent la terre de BARALLE firent un blason et lui donnèrent ses armes d’or à la face d’azur chargée de trois étoiles d’or. Les archives relatent le nom de divers seigneurs : de Raoul de Baralle (1079) à Enguerrand de Baralle (1370).
Le Sellier : en 1603 le futur Henri IV qui avait hérité de la Châtelaine d’Oisy en 1562, harcelé par ses créanciers, ruiné par les guerres pour la couronne de France, vend à Claude Sellier, bourgeois d’Arras, les terres de Baralle et de Buissy lequel devenait alors propriétaire d’un château avec ferme et environ 55 hectares ainsi que de droits fonciers et vicomtaux. Lui succède son fils Jean-Baptiste, anobli en 1675. La fille de ce dernier Catherine épouse, en 1665, Philippe François de Douay.
De Douay : de ce mariage, naquirent quatre enfants dont un fils Jean-Baptiste qui devint Seigneur de Baralle à la mort de son père en 1719. Sa fille Marie-Anne Joseph, née en 1710, épousa en 1727 Denis Georges Alexandre de Nedonchel.
De Nedonchel :Denis Georges et Marie Anne s‘installèrent au château de Baralle. Ils eurent 9 enfants et furent les derniers Seigneurs de Baralle. Marie Anne Joseph de Nedonchel fut arrêtée dans son château de Baralle le 19 mars 1794 et exécutée le 27 mai suivant, ainsi que deux de ses filles religieuses, chassées de leur couvent par la révolution. Leurs meubles furent vendu et leur château démoli.
La nécropole à incinérations de Baralle 1989 - Baralle - C11* E
25,00 €
Disponible