Ch'lanchron N° 132 2014 - Picard - lbal 1514*

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Descriptif

Élisabeth Manier, présidente d’honneur des « Picardisants du Ponthieu et du Vimeu »

La nouvelle de la disparition d’Élisabeth Manier le 8 octobre 2013 a profondément affecté la communauté picardisante. Membre du groupe abbevillois depuis les premières heures, Élisabeth Manier y a rythmé son passage au fil d’un bonne trentaine d’années par la lecture des ses poèmes écrits dans son picard d’Équérbotin (Friville-Escarbotin). D’une sensibilité sans égale dans l’écriture contemporaine du picard, toujours finement inspirée, et maniant la langue et son vocabulaire avec un véritable talent, les poèmes (chés rimes, comme elle aimait à répéter) d’Élisabeth ont toujours été attendus par les auditeurs comme par les autres auteurs présents.
Il en fut de même dans Ch’Lanchron. Dès le numéro 1 de la revue (en 1980) elle avait confié « Él mouos d’séptéme… » et les lecteurs de la revue avaient été séduits. La page 3 du trimestriel lui a souvent été réservée ; c’est alors un rime d’Élisabeth Manier qui donnait le ton d’éch jornal picard. Pour ne numéro 132, la page 3 est constituée d’un hommage photographique à la picardisante disparue. Viennent ensuite des évocations littéraires, amicales ou nostalgiques signées de ses amis, Jean Leclercq, Edwige Fontaine, Jacques Dulphy ou Jean-Luc Vigneux. Nous n’aurons désormais plus le loisir de revisiter ces textes picards de qualité, puisque telle est la volonté de la défunte. Nous relirons à voix haute les vers publiés pour entendre la voix d’Élisabeth nous parler du vent, des couleurs et des saveurs d’ici.

Avec Jean-Bernard Roussel, la BD. picarde vous souhaite la nouvelle année

La page 13 de Ch’Lanchron 132 est réservée à l’ami Jean-Bernard Roussel. « Éne nouvelle énèe » met en scène Fonsine et son mari, Ugéne. Pour une fois leur vache fétiche Mérgirite n’est pas de la partie. À l’heure des échanges de vœuex de bonne année et des étrennes, Mérgrite a préparé une surpriseconfectionnéne maison : un joli bonnet de laine qui devrait prendre la place de l’indévissable casquette du héros… Après l’année en « 13 » qui n’a apporté que soucis et malheurs, 2014 sqemble bien commencer. À moins que la couleur du bonnet ne soit pour déplaire au nouveau propriétaire ?

La rubrique « VIR » au féminin

Encore cinq participations publiées en réponse au jeu VIR. Parmi elles, un nouveau venu, Désiré Flour, alias Dziré, conteur du Pas-de-Calais, et grand connaisseur des mots de l’Artois. Il se joint à sa compatriote artésienne Chantal Dawson (Saint-Pol-sur-Ternoise, 62), et aux trois autres participants venant de la Somme que sont Patrice Demay (val de Selle, Amiénois), Alain Leriche (Voyennes, Santerre) et Roland Dumont (Hallencourt, Vimeu). Ce dernier, nous distille par ailleurs quelques unes de ses brèves humoristiques qui ne sont pas sans egayer les pages de Ch’Lanchron 132.

Ch’Grand Gilles et la pêche aux anguilles

Gilles Toulet, disparu il y a un an, a laissé une œuvre romanesque (tant en français qu’en picard) d’importance. Nombre d’inédits restent à découvrir. Pour honorer sa mémoire, Ch’Lanchron publie « Él péque à zz’indjilles éd Bastien », un récit mêlant le drame au fantatstique. La pêche miraculeuse de notre Bastien ne sera pas, pour lui, synonyme de porte-bonheur. Une drôle de bande de jeunes filles animée par une grand-mère cupide et à mitan sorcière jette son dévolu sur ces proies, tant les anguilles que le pêcheur lui-même. C’est en pièces détachées — autrement dit habit après habits — que le village reçoit des nouvelles de la disparition de Bastien. Le programme de cette nouvelle n’est pas triste, sauf peut-être pour Fernande, la femme de Bastien ? Mais n’est-ce pas une pure fiction, comme a su si bien nous en proposer Gilles Toulet, jusqu’en janvier 2013 !

Des « diminches » pas si ordinaires qu’ils en ont l’air

Les choniques habituelles de Ch’Lanchron ne manquent pas à l’appel. Dans les Liries n’oublions pas de retenir la récente édition du livre Chés diminches signé par Jean-Luc Vigneux. Cette publication est arrivée sous le sapin de Noël, comme il était promis aux abonnés. En effet, l’édition originale leur est prioritairement réservée. Une centaine d’exemplaires reste mise en vente pour le tout public à compter de ce mois de janvier.
Le texte principal du recueil évoque en huit chapitres le simple écoulement de ces dimanches ordinaires, passés en famille au cœur des années 1960. Les objets jalonnent le récit ; ici un ouvre-boîte, là une première cigarette. Les heures s’écoulent, entre le peitit-déjeuner amélioré ou la messe dominicale et le lavage de la Dauphine du tonton qu’il convient de conclure par une mémorable bataille d’eau. Des observations ponctuent chés diminches : celles de tableaux de Raoul Dufy ou de Van Gogh, une visite à l’église moderne de Foucarmont, ou encore une contemplation pleine d’interrogation d’une peinture contemporaine digne de figurer à la Maison de la Culture d’Amiens. Ces voyages intérieurs sont décrits en picard. La langue utilisée par Jean-Luc Vigneux est composée de touches de peinture sémantique, où chaque mot se reflète dans ses voisins pour porter un éclairage nouveau sur le propos. Démonstration, si besoin est, que la langue picarde se prête à tout.

L’humilité picarde

Un autre conteur picard vient également de disparaître. Il s’agit de Pierre Barbette, qui fut un temps maire de Frucourt (situé dans le Vimeu rural). Pierre Barbette, dont Ch’Lanchron a précédemment publié plusieurs textes, connaissait bien l’histoire de son village. Il utilisait le picard, pour conter quelques anecdotes ou souvenirs, avec l’évidente sincérité d’un langage naturellement retenu. La page 12 de Ch’Lanchron contient deux aventures cocasses qui se sont déroulées « il y a bien longtemps » autour du clocher de Frucourt. Sourires garantis !
Voilà France Devsimes, picardisante discrète née et résidant à Mons-Boubert (Somme). Elle arrive avec une longue et précise évocation des anciens puits communaux ou particuliers. Abandonnés, lorsque les adductions d’eau potable ont été généralisées, ces puits furent à nouveau recherchés lors des épisodes de sécheresse, ne serait-ce que pour alimentter le bétail. Encore fallait-il que le sourcier sache toujours utiliser sa baguette… et plus encore que l’ancien propriétaire d’une aprcelle n’ait pas déplacé les bornes du géomètre !

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