Méricourt

La base de nos connaissances sur l’origine de Méricourt est l’archéologie. De riches vestiges de l’époque protohistorique (150 avant J.C.) furent mis au jour dans divers secteurs de notre commune.

Les noms de MEDERECI-CURTIS et MINORI-CURIA, les nombreux vestiges de l’époque gallo-romaine attestent également de l’origine antique de Méricourt.

Ce patrimoine archéologique est visible dans certains musées de la région : Arras, Douai.

Un village à vocation agricole

En 1414, MENRICOURT, dénomination de la paroisse (commune) dans les textes anciens, était un hameau de 125 âmes. Au 16ème siècle, 81 foyers pour 350 habitants étaient dénombrés. Les terres labourables, desservies par un réseau de chemins boisés de 3200 ormes, appartenaient à la famille des Tournay-d’Assignies.

Méricourt fut longtemps une de ces petites paroisses (communes) sans histoire du pays d’Artois. Pendant la Révolution, les paysans méricourtois avaient, eux aussi, des raisons de se révolter contre l’ordre établi ; 140 hectares de terre appartenant au clergé et à la noblesse furent redistribués.

Le charbon : une deuxième révolution


C’est à partir de la découverte de la houille à Oignies et d’un sondage effectué en 1857 par la compagnie de Méricourt, que notre ville fit ses premiers pas vers sa destinée charbonnière. La fosse n°3 des Mines de Courrières fut mise en exploitation en 1860.

Au milieu du 19ème siècle, le village compte une population autochtone de 669 habitants. L’exploitation charbonnière sera à l’origine d’une forte poussée démographique : 3805 habitants en 1911.

Bientôt le chevalement de la Fosse n°3 et le clocher de l’église St Martin vont cohabiter.

Méricourt Corons était une véritable agglomération conçue sur un plan géométrique avec ses écoles, son église Ste Barbe...

Méricourt Village pelotonné autour de l’église avait gardé le charme incontestable de ses rues pavées, de son château, de son moulin...

A partir de 1912, avec l’ouverture du puits n°4 des Mines de Drocourt, Méricourt va vivre alors pour et avec la mine.

Des labours de fer et de feu


La "grande guerre" abattit son lot de malheurs. Méricourt fut sur la ligne de front de 1914 à octobre 1918.

Les batailles furent acharnées, les bombardements incessants. L’ampleur des destructions atteste de la rudesse des combats.En Mars 1919, aucune habitation n’était debout sur le territoire de notre commune.

Titulaire de la Croix de Guerre avec citation, Méricourt devient de 1920 à 1930 un vaste chantier permanent.

Les Années Noires

Après un début de drôle de guerre (Septembre 1939 - Mai 1940), la France s’effondre. Une nouvelle fois la guerre déferle sur Méricourt. Après l’invasion, Méricourt est placée dans la zone interdite. A l’humiliante et dure occupation, la population de Méricourt répond avec le mépris et oppose une résistance active.

Quelques rues de la Cité des Cheminots portent les noms d’hommes qui se sont battus avec leurs camarades mineurs, ou qui ont organisé la résistance face à l’envahisseur. La grève des mineurs d’Octobre 1943 se transforme en grève des cheminots. Nombreux sont les déportés, les fusillés et les tués au travail.

Du charbon pour reconstruire

En 1945, l’appareil industriel français était affaibli, rien n’était possible sans acier, sans énergie, pour tout dire sans charbon. Il fallait donc augmenter la production d’un million et demi de tonnes par mois. Les mineurs gagneront ce pari au prix de nombreux sacrifices.

Les cheminots


Cette communauté fière d’assurer par leur travail une responsabilité importante a marqué les périodes fortes de notre histoire. Elle a participé avec efficacité à cette activité de transport qui structure l’économie et qui a largement contribué au développement en permettant l’essor de l’extraction charbonnière.

*La ville de Méricourt a mis en valeur l’histoire de ces cheminots qui ont contribué à l’essor de notre ville avec l’acquisition d’une locomotive de 84 tonnes, la BB 12032, positionnée autour du "Rond Point des Droits des Enfants" et inaugurée en Juin 2005 dans le cadre de l’évènement annuel "les Médériales" ...

Compte rendu : Méricourt Notre Ville Spéciale Médériales 2005

La récession minière


De 1960 à 1980, 60 puits de mines sur 67 existants ferment dans le Nord-Pas de Calais.

A Méricourt, l’ensemble des puits 3/15 fonctionnent jusqu’en 1983 (cliquez ici pour voir la galerie photos de la fosse des puits 3/15).

Au moment même où d’anciens mineurs creusaient le tunnel sous la manche, le foudroyage du dernier chevalement de la Fosse 4/5 (cliquez ici pour voir la galerie photos de la fosse des puits 4/5), le 19 juillet 1990, a résonné comme le symbole de la mutation de notre ville et de sa population.

Les catastrophes minières


Au cours de 130 années d’exploitation du sous-sol méricourtois, la corporation des mineurs a payé un lourd tribut. Aujourd’hui, ces terribles souvenirs restent gravés dans le marbre et dans les coeurs.

En rappelant ici les catastrophes qui ont endeuillé Méricourt, nous saluons la mémoire de toutes les victimes de la mine et rendons hommage à tous ceux qui ont souffert dans leur chair au cours et à l’issue de leur carrière de mineur.
Au Puits n°3, la catastrophe de 10 Mars 1906 fit 1101 victimes dont 408 Méricourtois.
11 Février 1958 au Siège 4/5 : 11 tués.
4 Février 1970 à la fosse n°6 de Fouquières : 16 tués dont 5 Méricourtois.

*Pour la valorisation de notre patrimoine et la pérennisation de notre mémoire ...
"10 Mars 2006" : Inauguration des aménagements du "Parcours des Rescapés" et commémoration du 100ème Anniversaire de la plus meurtrière des catastrophes minières...

Compte rendu : Méricourt Notre Ville Mars 2004 (pages 7 et 8), Méricourt Notre Ville Juin 2004 (pages 7 et 8), Méricourt Notre Ville Novembre 2004 (page 7), Méricourt Notre Ville Décembre 2004 (pages 7 et 8), Méricourt Notre Ville Mars 2005 (pages 7 et 8), Méricourt Notre Ville Juin 2005 (pages 7 et 8), Méricourt Notre Ville Décembre 2005 (pages 7 et 8), Méricourt Notre Ville Mars 2006 (Dossier pages 15 à 18)

Aujourd’hui

Forte de ses traditions, de la mémoire collective, de ses richesses, Méricourt est une ville du Pas de Calais où il fait bon vivre. Dans cet espace de vie, de formation, de création, elle espère ainsi répondre à son devoir d’accueil et de convivialité

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