Leforest

Leforest a plus de deux siècles d’existence. Notre commune s’est appelée ainsi du fait de son territoire autrefois très boisé : le bois d’Ostricourt et du Domaine. Elle s’est appelée Forestum en 1132, Forest ou Forests dans les 4 siècles suivants, Le Forest au 18ème et 19ème siècle. Notre Commune comprenait autrefois deux hameaux : Phalemprise ou folemprise et le Château Blanc.

Il semblerait que Leforest doive son existence à l’établissement d’un relais romain le long de l’antique chaussée d’Arras à Tournai dont on trouve des vestiges importants à Evin-Malmaison et à Ostricourt. Cette chaussée romaine aurait conduit chez nous les Romains, les Francs, les Barbares et les Normands mais malheureusement, nous n’avons aucune traces de leurs passages.

Historiquement, nous ne pouvons parler de Leforest que depuis l’an 1000, puisque c’est à cette époque que date la première fortification : Ce n’est qu’une fois cette forteresse bâtie que serfs et colons vinrent se fixer, pour y former une bourgade. La population de l’an Mil atteignait la cinquantaine.

Notre village connut, pendant le Moyen-Age, les ravages et les pillages des diverses guerres.

On trouve la trace d’un premier seigneur du Forest en 1388, Jean de Luxembourg. Ce n’est qu’au 16ème siècle que l’on retrouve la trace des seigneurs les plus connus du Forest : les seigneurs De La Tramerie qui habitèrent le château jusqu’en 1722. D’ailleurs en hommage à ces seigneurs, la ville a choisi leurs armoiries. Ainsi, il y avait dans le fief de Leforest, un château construit au 13ème siècle et qui fut habité par les différents seigneurs. En 1458, il fut restauré par notre seigneur Robert Le Josne, fils de Adam Le Josne et de Marie d’Eudin. Il fut ensuite acheté par François de la Tramerie. En 1856 c’est Alexandre Royaux qui en devient le propriétaire. Il fut occupé par la famille Royaux jusqu’en 1937. En 1939 c’est la Compagnie des Mines de l’Escarpelle qui le rachète et qui le fait démolir en 1953. A partir de 1712, on commença une période de calme et de prospérité. C’est, ainsi que le nombre de villageois, à la veille de la révolution atteignit 1823. Pendant la Révolution, Leforest se distingua par sa résistance aux lois anti-religieuses, et dans la défense de la foi. Après la Révolution, la population ne cesse d’augmenter : 985 en 1805, 1081 en 1838. La population fut hélas, décimée par une terrible épidémie de choléra en 1849. Pourtant en 1878, la population atteignait 1393 habitants.

Un autre château existait à Leforest. Il s’agissait du Château Blanc. Il fut construit en 1724. A partir de 1845, c’est la famille Royaux qui l’occupe, dont Alexandre qui fonde la Tuilerie. Ce château gêne l’extension de la Tuilerie : il est démoli pour être reconstruit en 1888 sur un terrain moins gênant. Ce château fut mis en vente en 1980 et racheté par les HLM de Oignies qui le restaure pour en faire des appartements.

Le 19ème siècle et le début du 20 ème siècle ouvre a Leforest les portes de l’industrie :
  Une Tuilerie vit le jour en 1858 sous la direction d’Alexandre Royaux. La tuilerie n’aura de cesse de se développer jusqu’à sa fermeture en 1987.
  La minoterie près de la gare
  Une brasserie « La brasserie Coopérative de Leforest »

Malheureusement, la première guerre mondiale n’épargna pas notre ville. Arrivés le 7 octobre 1914, les Allemands ne devaient quitter Leforest que le 17 octobre 1918. Le village fut séparé pendant cette période du reste de la France. La circulation incessante des troupes et celle des civils réglèrent la vie de nos villageois. Leforest connut aussi les bombardements. Le 11 novembre 1918, après l’évacuation des Allemands et la signature de la paix, le village est en fête.

Leforest, pendant la première guerre mondiale, fut mis à rude contribution : Impôts, réquisitions… Avec la paix, commence la reconstruction. L’entre-deux guerres fut surtout marqué par la vie à la mine et l’arrivée massive des Polonais envoyés à la mine. Dès 1922, les premiers polonais arrivent à la gare de Pont De La Deûle pour être ensuite ventilés dans les diverses installations de la Compagnie des mines de l’Escarpelle. Mais dans les années 30, la récession frappe notre pays. Le chômage n’épargne personne, la pression monte et les étrangers sont de plus en plus menacés. En 1934, la Compagnie des mines se fait de plus en plus répressive : des incidents éclatent. Le ministre de l’Intérieur signe même des arrêtés d’expulsions. Un mouvement de protestation naît : 80 polonais sont néanmoins renvoyés dans leur pays.

Le village ne cesse de s’agrandir : en 1926, la population s’élève à 3316 habitants et après la mise en exploitation du puits n°10, la population passe à 5016 après une nouvelle arrivée massive de polonais. Ceux-ci participèrent non seulement à l’expansion économique de la ville mais aussi à l’expansion démographique. Le village grandit aussi géographiquement et se structure de corons pour accueillir tous ses nouveaux arrivants : il y a de nombreux quartiers réservés aux mineurs : le Planty, le Calvaire, la Cité du Domaine, la Pas de la Ville.

Nombreux sont ceux qui participèrent au combat contre l’Allemagne. Avec la deuxième guerre mondiale, Leforest se retrouve encore une fois coupée de la France et sous l’occupation allemande. Les Leforestois participent activement à l’effort de guerre. Le rationnement est très difficile à vivre.

Mais le développement de la mine fit de Leforest une véritable cité minière. Ce qui permit une expansion démographique (7989 en 1965, plus de 8000 en 1973). La fermeture de la mine oblige aujourd’hui Leforest à se tourner vers d’autres activités économiques pour redynamiser sa population.

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