Condé-sur-l'Escaut

Au confluent de l’Escaut et de la Haine, « Condate » voit, depuis plus de 2.000 ans, son histoire liée à ces deux cours d’eau.

Aisément défendable par un système d’inondation des campagnes avoisinantes, Condé est investi par un castrum gallo-romain qui remplace un oppidum celtique. Disputée par les Francs, les Vikings et les grands féodaux régionaux, il faut attendre les années 1184 pour y voir une enceinte avec tours et un castel. La batellerie lui apporte la richesse et le confort. Au XIIIe siècle, une corporation s’y installe même.

Pendant plusieurs siècles, elle est l’objet de toutes les querelles. Il faut dire qu’elle donne à son propriétaire, la clé des inondations des vallées de la Haine et de l’Escaut : un vaste territoire positionné entre Mons, Valenciennes et Tournai.

Les Flamands d’Artevelde, Louis XI, les protestants tournaisiens, les Espagnols, Turenne, Don Juan d’Autriche se disputent la possession en laissant sa marque dans les fortifications. C’est à Louis XIV qui emporte la prise avec le Traité de Nimègue (1678). L’ingénieur Vauban est chargé d’améliorer les défenses et de l’intégrer dans le « Pré-Carré ». Condé dispose alors d’une ceinture de pierre aux 11 bastions et aux 7 demi-lunes, gardé par 9 redoutes.

Au XVIIIe siècle, la verrerie et l’exploitation houillère annoncent la révolution industrielle. Un siècle plus tard, la métallurgie et la chimie se développent autour des importantes usines Dervaux et Kuhlmann. Cet essor économique remodèle le visage urbain et rural. Usines et habitats collectifs voient le jour ainsi que de remarquables édifices publiques et des demeures privées comme le château de l’Hermitage. En 1923, une partie des remparts est démantelée.

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