Frédéric Pillet - Thierry Lefébure Saint-Quentin Histoire et patrimoine industriels 2009 - Saint-Quentin - lbal 146*

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Descriptif

Si la Ville de Saint-Quentin est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu l’industrie », explique Frédéric Pillet du service architecture et patrimoine. Deux cents ans d’Histoire, une population multipliée par cinq mais aussi une désindustrialisation qui ont laissé des traces dans le paysage.

Le patrimoine historique n’est pas seulement religieux (la basilique) ou culturel (l’art déco). « Le patrimoine industriel est aussi à mettre en valeur. »

Frédéric Pillet est arrivé en 2004 dans les services de la Ville pour dresser un inventaire de ce patrimoine. Un ouvrage a été publié (Saint-Quentin, histoire et patrimoine industriels). L’historien avait alors recensé 180 sites. « Ça ne veut pas dire qu’il y en a 180. Je les ai mis même s’ils avaient déjà disparu. »

Dans ce recensement, les ateliers d’au moins dix personnes ou les usines encore en activité de cinq personnes. Un constat : si longtemps les usines étaient au cœur de la Ville, les entreprises sont aujourd’hui en périphérie. « Elles avaient du cachet. Aujourd’hui ce sont des boîtes de conserve à la périphérie. »

Et, en ville, les friches industrielles ont fleuri. « Il n’y a pas de chiffres exacts, explique Frédéric Pillet, mais il y en avait un paquet quand je suis arrivé. » Certaines ont été détruites pour faire des logements comme la Cotonnière à Remicourt ou des espaces commerciaux comme l’ex friche Ponthoile au quartier Vermand.

Mais il y a aussi ces friches qui restent bien présentes. Celle du boulevard du Maréchal-Juin au faubourg d’Isle, Velifil rue de Guise dans le même quartier ou Cidoux à Remicourt. Un projet de maison des étudiants est en cours sur la friche du boulevard du Maréchal-Juin. Il faudra encore attendre quelques années avant qu’il n’aboutisse. Un contentieux avec l’acheteur bloque tout projet sur le site de Vélifil. « Parfois il y a des sites où les habitants peuvent croire qu’on ne fait rien, explique le maire, Frédérique Macarez. Mais tout ne dépend pas de nous. » Quant à l’usine Cidoux, le bureau a été classé à l’inventaire des monuments historiques mais depuis la friche est en l’état ou presque. « Ce n’est pas toujours une réussite, un classement, constate le premier magistrat. Car le classement rend compliqué l’achat pour un investisseur. » Et ce genre de site attire des visiteurs-squatteurs. « Il y a eu un incendie et des dégradations. » Selon le maire, le vrai handicap sur ce genre de site est la pollution. « Il nous faut dépolluer, désamianter avant de lancer tout chantier de rénovation urbaine. C’est un coût de 1 M € voire 1,5M €. » Les sites désaffectés font aussi la joie de quelques artistes de rue qui s’expriment sur les murs en entrant sur les lieux abandonnés à leurs risques et périls.

Les anciens sites industriels ont un certain cachet. « À chaque fois que nous pouvons garder une trace, nous le faisons. Dès qu’il y a un intérêt. » Une cheminée, une horloge, une inscription, les détails restent visibles.

Autre forme de mise en valeur : le tourisme. « Nous pouvons le valoriser », s’enthousiasme Frédéric Pillet. Lors des Journées du patrimoine, l’office du tourisme propose une randonnée pédestre autour du patrimoine industriel. Ce parcours est d’ailleurs proposé aux écoliers dans le cadre du programme scolaire. Les enfants apprennent ainsi que l’école de Metz était la première filature de coton de Saint-Quentin. Et bien avisé qui saura retrouver l’ancienne usine reconverti place Lafayette.

ALICE MEUNIER

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