André Fortin Frédéric Degeorge 1964 - Fortin

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Descriptif

Né le 12 septembre 1797 à Béthune (Pas-de-Calais), mort le 22 juillet 1854 à Paris. Journaliste et homme politique démocrate socialiste.

Fils d’officier, lycéen de 1813, il s’engagea à seize ans après les désastres de la campagne d’Allemagne. Il fut, dans l’armée impériale de la campagne de France de 1814, un des plus jeunes « Marie-Louise ». Il combattit de nouveau en 1815. Rendu à la vie civile, il vint faire son droit à Paris, et, adversaire déclaré des Bourbons, il participa aux manifestations étudiantes contre la loi du double vote, en juin 1820 qui virent la mort de Lallemand* et fut arrêté. Il adhéra ensuite à la Charbonnerie (1822) et participa à la fondation de la loge des Amis de la Vérité, passa en Espagne avec Armand Carrel, en 1823, combattre aux côtés des libéraux espagnols l’absolutisme de Ferdinand VII et les troupes françaises du duc d’Angoulême qui venaient pour le restaurer.
Degeorge, après la défaite rapide des libéraux espagnols, n’eut d’autre ressource que de passer en Angleterre d’où il collabora à la Revue encyclopédique, et au Globe. Il revint en France se constituer prisonnier en 1828, et se trouva acquitté par le jury de la cour d’assises de Saint-Omer. De nouveau le libéralisme avait le vent en poupe.
Luttant contre le ministère Polignac, il lança Le Propagateur du Pas-de-Calais à la fin de la Restauration. Connu pour son opposition à la monarchie, il joua un grand rôle à Arras durant les événements de juillet 1830. Dès le 27 juillet, il appelait dans son journal le peuple à défendre ses droits, ce qui lui valut de se voir notifier une interdiction de paraître. Étant passé outre en sortant un Bulletin sur une presse à bras, tout son matériel d’imprimerie fut confisqué et emporté par les gendarmes. À partir du 29 juillet, F. Degeorge se mit en devoir d’organiser à Arras une troupe de volontaires bien décidés à se joindre aux mineurs de Douai qui s’étaient armés pour aller prêter main-forte aux insurgés parisiens. Degeorge se rendit lui-même à Paris à deux reprises, la deuxième fois le 2 août pour avertir La Fayette que les troupes du camp de Saint-Omer faisaient marche vers Rambouillet afin de venir renforcer les troupes fidèles à Charles X. La Fayette et Degeorge arrêtèrent de concert diverses dispositions d’ordre militaire en vue de faire échec à ce mouvement de troupe. Le rôle déterminant de Degeorge fut mis en évidence dans une brochure parue sans nom d’auteur et intitulée Semaine de juillet à Arras.
Le Propagateur du Pas-de-Calais était à la pointe du libéralisme et apparut dès le début de la monarchie de Juillet comme une feuille démocratique qui combattait pour l’amélioration du sort des classes laborieuses. Cette ouverture sur le prolétariat et sur le socialisme n’est pas, il faut le dire, l’aspect qui frappe le premier dans Le Propagateur ni celui qui fit son succès d’estime et de public, ou de scandale. La réputation de Degeorge, qui créa l’Association en faveur de la presse patriote à Arras, lui vint de ses très violentes attaques contre les autorités administratives, militaires, judiciaires, contre les ministres, contre le clergé et contre l’évêque d’Arras, discuté jusque parmi les plus fidèles catholiques, demeuré en place depuis le Premier Empire et qui y demeura encore, jusqu’à sa mort, sous le Second. Degeorges avait la partie belle à rappeler les fidélités politiques successives du prélat. Signataire de la lettre des Défenseurs aux accusés d’avril 1834 (Arras), il fut récusé par la Chambre des pairs. En 1836, Le Propagateur du Pas-de-Calais devint Le Progrès du Pas-de-Calais dont Degeorge garda la direction. Toujours prêt à soutenir les victimes de la répression, il avait été rendre visite à Auguste Blanqui* en octobre 1844, lorsque celui-ci était à l’hôpital de Tours, venant du Mont-Saint-Michel, ainsi d’ailleurs qu’à L.-N. Bonaparte au fort de Ham. Il avait aussi participé à la rédaction du Bon Sens et publia un volume sur les Femmes françaises du XVIIe siècle. Ses polémiques, sa verve souvent insolente lui valurent vingt-neuf procès de presse, mais toujours absous par la crainte que sa puissance inspirait. Il était connu dans toute la France et présida, vers 1846, un Comité de la presse provinciale qui groupait les journalistes de l’opposition dynastique et radicale.
Lors de la révolution de Février, Degeorges était à la veille de comparaître devant les assises de Saint-Omer. Du jour au lendemain, la procédure fut abandonnée, car d’accusé Degeorges se trouva changé en Commissaire général de la République dans le département du Pas-de-Calais.
Élu du Pas-de-Calais à l’Assemblée constituante, Degeorges siégea à la Montagne, mais se singularisa en votant contre la loi qui bannit de France les membres de la famille d’Orléans.
Degeorges demeura fidèle à la Montagne après son échec à la Législative. Comme beaucoup de jeunes patriotes napoléonistes de 1814-1815, il ne fut pas tenté par le bonapartisme de 1849 et des années suivantes. C’est comme candidat de l’opposition républicaine dans le Pas-de-Calais, et comme candidat malheureux, qu’il fit sa dernière apparition dans la politique aux élections du 29 février 1852.

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